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Renouée du Japon une plante invasive

La renouée du japon, une des nombreuses pestes végétales



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n ne retient souvent que le nom d'une seule des renouées invasives : la renouée du japon (Reynoutria japonica) mais d'autres renouées asiatiques sont présentes en France comme la Renouée de Sakhaline (Reynoutria sac-chalinensis).

Cette plante est originaire du Nord-Est de l'Asie et elle fut introduite en Europe comme plante ornementale et fourragère vers 1830. Elle possède une forte capacité de développement grâce à sa facilité de bouturage, mais surtout à cause de ses rhizomes qui lui permettent de gagner du terrain rapidement. On trouve les renouées dans des milieux perturbés comme des remblais, des bords de routes, mais aussi dans des milieux humides comme les bords des rivières.

On peut se poser la question pourquoi supprimer ces plantes?

Il faut savoir que les plantes invasives en générale, sont la deuxième cause de disparition d'espèces au monde. Leurs fortes dynamiques empêchent les autres espèces de s'installer sur le milieu et provoquent donc une diminution du nombre d'espèces végétales et animales.

Dans un espace vert la plante va se propager de la même manière et empêchera les autres plantes de se développer. La renouée du japon est l'une des invasives les plus difficile à éliminer à cause de ses rhizomes qui peuvent atteindre plusieurs mètres de longueur. Un seul morceau de rhizome ou de tige pouvant lui permette de redémarrer. Il n'y a pas une seule méthode de gestion efficace contre cette peste végétale, mais plusieurs qui peuvent être mises en place pour limiter son expansion.

Une coupe régulière des tiges (6 à 8 fois par ans pendant 5 ans minimum), avant que les feuilles repoussent, ce qui permet de fatiguer le pied. Il ne faut pas attendre que les feuilles réapparaissent car sinon la plante a le temps de photo synthétiser et donc de recharger ses réserves.

Une coupe avec un traitement chimique peut également être mise en place, mais cette technique cause des problèmes environnementaux (pollution des eaux).

Après un fauchage, associé à un pâturage peut aussi être mis en place, mais le pâturage seul n'est pas efficace, car les animaux ne mangent pas les vieilles pousses.

Une toile ou une bâche noire peuvent être utilisées pour empécher la croissance et la photosynthèse. Dans le cas de la toile les mailles doivent être fines, car l'extrémité des jeunes pousses peut passer entre les mailles le rendant inutiles.

Toutes ces méthodes de gestion sont très longues et pas toujours efficaces.

En Angleterre, la terre colonisée par les renouées, est triée et stockée dans un endroit avec interdiction d'utilisation de la terre pour limiter son expansion. Pourquoi ne pas prendre exemple sur nos voisins d'outre manche?


Guillaume Bouget

Stagiaire au PNR d'Armorique sur la gestion des plantes invasives.



07/06/2008
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